Sept états indépendants composaient le royaume de Dara jusqu’à ce que le roi de Xana décide de les unifier et de se proclamer empereur. Depuis, le peuple est écrasé par l’impôt et les nobles qui ont perdu leurs positions rêvent d’un retour de leurs privilèges. Plusieurs foyers de révoltes vont éclater dans le royaume et progressivement deux hommes vont émerger, Mata Zyndu et Kuni Garu. Mata est le seul survivant du massacre de son clan avec son oncle. Kuni, beau parleur un peu escroc, est très loin d’imaginer ce que le destin a prévu pour lui. Dans leurs rôles d’observateurs pas du tout impartiaux, les dieux vont eux se choisir des favoris et parfois même intervenir dans la lutte qui va opposer les différentes factions.
Avec « La Grâce des Rois », Ken Liu nous transporte dans un monde inspiré des dynasties impériales chinoises où c’est développé une technologie à base de dirigeables en soie et de machines mécaniques. Roman choral dans sa première partie, l’intrigue va progressivement se resserrer sur les véritables protagonistes de cette grande épopée faites de batailles et d’enjeux politiques.
Mais le roman fait également la part belle aux relations entre les personnages, amitiés et jalousies sont au cœurs du récit. Il ne faut pas oublier les femmes, parfois un peu trop en retrait par rapport aux personnages masculins, elles tiennent malgré tout un rôle clé dans l’histoire et font preuve d’un courage et d’une abnégation extraordinaire.
Après ses nombreuses nouvelles le premier roman de Ken Liu était très attendu, avec La Grâce des Rois le passage au format long est réussi.